Selon l’Insee, au deuxième trimestre 2016 en France métropolitaine, la fréquentation touristique dans les hébergements collectifs touristiques, exprimée en nuitées, se replie fortement avec −4,8 % par rapport à la même période de 2015, après un rebond au premier trimestre (+1,1 %).La baisse est plus prononcée pour les campings et les autres hébergements collectifs (AHCT) que pour les hôtels ; elle est aussi plus marquée pour les clients étrangers (−8,5 %) que pour les résidents (−2,9 %).
Le recul de la fréquentation étrangère plus important qu’au premier trimestre (−2,7%) est comparable à celui observé au quatrième trimestre de 2015, à la suite des attentats de novembre. Les nuitées dans l’hôtellerie repartent à la baisse au deuxième trimestre (−3,5 % en glissement annuel), après l’embellie du premier trimestre (+1,9 %). Cette baisse est plus marquée pour la clientèle étrangère (−7,3 %), dont les nuitées se replient pour le troisième trimestre consécutif. La fréquentation des hôtels de l’agglomération parisienne est la plus affectée, surtout du fait de la défection de la clientèle étrangère (−12,9 %). Seuls les hôtels situés dans les villes de province accroissent leurs nuitées (+1,5 %), en partie grâce à l’attrait de l’Euro de football sur les clientèles française comme étrangère. Globalement, alors que l’offre de chambres augmente, leur taux d’occupation diminue de 1,6 point sur un an pour s’établir à 61,2 %. La fréquentation dans les campings est très médiocre en début de saison (−6,8 % par rapport au T2 2015) en raison notamment d’une météo maussade au printemps et d’un moindre nombre de jours fériés. Ce repli touche toutes les catégories de campings. Les clients français se sont davantage détournés des campings que les non-résidents. Le manque d’ensoleillement a notamment pénalisé les campings du littoral, où la fréquentation chute de 9,4 %. Les taux d’occupation diminuent, surtout sur les emplacements équipés (−2,1 points, soit 30,4%).
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