Mohamed Morsi, du parti des Frères musulmans, a été déclaré dimanche vainqueur de la présidentielle en Egypte, malgré un très faible taux de participation (51%).
Il devient ainsi le premier islamiste à la tête de ce pays de 82 millions d'habitants. Sa victoire a été saluée par une explosion de joie place Tahrir au Caire, où des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées. "Allah akbar!" (Dieu est le plus grand), "A bas le pouvoir militaire", ont scandé ses partisans, dont certains ont aussi tiré des feux d'artifice. "Je suis le président de tous les Egyptiens sans exception", a déclaré cet ingénieur de 60 ans, diplômé d'une université américaine. "L'unité nationale est le seul moyen de sortir de ces temps difficiles", a-t-il ajouté, en faisant référence aux hommes, aux femmes, aux chrétiens comme aux musulmans. Mohamed Morsi qui a affirmé pendant sa campagne être le candidat de la "révolution", a commencé son discours par un hommage aux quelque 850 personnes tuées pendant le soulèvement. Il faut que la "révolution continue jusqu'à la réalisation de tous ses objectifs", a-t-il dit. Le président élu s'est aussi engagé à "préserver les traités et chartes internationaux" signés par l'Egypte. Parmi les principaux engagements internationaux du pays figurent les accords de paix avec Israël conclus en 1979. François Hollande, le président français, a félicité le nouveau président égyptien. Il a indiqué que la France "se tient prête à travailler avec le nouveau président élu" et a ajouté qu'il importait "aujourd'hui que la transition, commencée en février 2011, se poursuive afin, conformément aux engagements pris, que s'établisse en Egypte un système politique démocratique et pluraliste et un Etat de droit garantissant les libertés civiles et politiques de tous les citoyens comme des minorités".
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L'Egypte choisit un président islamiste
