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Destinations

La Birmanie dévoile ses richesses aux visiteurs au fil de l'Irrawaddy

Notre croisière fluviale de 4 nuits à bord du superbe bateau Road to Mandalay a permis de découvrir une Birmanie ancestrale.
Ce voyage au fil de l’eau et de l'histoire offre en effet une lente introduction dans ce pays d’or, encore peu visité. 350 000 voyageurs sont venus en 2003, un chiffre très faible compte tenu du potentiel touristique qu’offre le pays. Si l’ouverture est lente, elle apparaît du moins certaine.
La Birmanie apparaît d’emblée à ses visiteurs comme un pays préservé. Le paradoxe, voire l’ironie du sort, c’est qu’on peut supposer qu’elle le doive en partie à la junte militaire qui d’une main de fer en dirige les affaires et empêche ainsi les "ravages" qu’amène parfois le tout-libéralisme. Dire que ce pays d’or sommeille serait un mauvais raccourci tant on peut constater que sa capitale Rangoon se développe dans de nombreux domaines. Les embouteillages (sic), les voitures de marque japonaise, les quelques cyber-cafés, la camelote chinoise qui encombrent ses trottoirs en sont des preuves patentes. En quelque vingt ans, le pays s’est ainsi considérablement transformé, en se servant mieux notamment de ses atouts touristiques. "La clientèle qui terminait autrefois son séjour en Thaïlande par du balnéaire peut désormais aller sur la côte ouest (notamment à Thandwé) qui dispose maintenant d’une hôtellerie haut de gamme bordant des plages de rêve", résume Yann Guezennec, directeur commercial Europe d'Orient-Express Hotels Trains & Cruises. Mais évoquer la Birmanie, c’est d’abord évoquer sa terre, pour ses temples et pagodes qu’elle porte comme les pièces d’un échiquier géant. Si on ignore où sont les fous, les rois sont probablement à Bagan ; il faut imaginer un territoire d’une petite cinquantaine de kilomètres carrés où plus de 3 000 pagodes composent l’essentiel du paysage. À peu près un tiers est restauré jusqu’à être parfois reconstruit totalement. Au coucher du soleil, tandis que la lumière rougit la brique, l’impression d’une cité intacte domine les esprits. Il faudrait pouvoir évoquer ici la conservation de certaine pagode, telle la révérée Shwé Zigon, la finesse de telle autre… Et puis nous embarquons sur le grand et beau bateau Road to Mandalay d'Orient-Express pour une lente croisière qui va parcourir quelque 185 kilomètres. La passerelle levée, c’est le départ tant attendu. Nous voilà lancé dans une aventure digne de Kipling ! Notre visite épousera en effet le rythme du célèbre fleuve Irrawaddy, renommé Ayeyarwaddy. Car notre visite a choisi la lenteur pour devise. Large comme un bras de mer et calme comme un lac, le fleuve permet une belle introduction de ce pays qu,i vu du pont, semble inchangé. La terre des berges y est plate, laissant ainsi découvrir au fil du voyage les cloches blanche ou jaune des stupas. On y découvre des habitants occupés à cultiver leurs champs, dans un temps suspendu. Sur l’Irrawaddy passe en outre invariablement le sillage de rares bateaux, les uns sont de frêles embarcations de pêche, les autres de poussifs rafiots. En fin de journée, le bateau jette l’ancre dans Mandalay, ville qui marquait autrefois le terme de l’une des anciennes routes de la soie. Ce soir-là, après le dîner et les incroyables jongleries d’une artiste aux pieds d’or, un spectacle féerique nous attend. Mille et une lumières (tradition bouddhique fêtée au mois d’avril) nappent en effet le fleuve et viennent bientôt passer tout autour du bateau. Les deux jours suivants seront marqués par une série d’expéditions dévoilant une Mandalay sereine et religieuse. Après un rapide aperçu des différents types d’artisanats (marbriers, et surtout les batteurs d’or), perpétuant ainsi une longue tradition, nous irons un instant jouer les fidèles au temple Maha Muni en recouvrant le bouddha de quelques feuilles d’or… Lieu de recueillement, le temple apparaît en outre comme un lieu de vie, jamais fermé ; fidèles et curieux passent dans leur longy (sorte de jupe) avec indolence ; ici la foi se conjugue avec une explosion de couleurs qui atteint son paroxysme à l’extraordinaire Shwé Dagon, à Rangoon, qui sera la dernière vision magique que nous emporterons de ce superbe voyage.
Le Road to Mandalay, un navire pas comme les autres
C’est précisément depuis le 27 décembre 1995 que le bateau de croisière fluviale du groupe Orient-Express Hotels Trains & Cruises, le Road to Mandalay navigue sur le fleuve Irrawady (renommé Ayeyarwaddy) en Birmanie. Cinq semaines auront été nécessaires pour son transport. L’histoire de ce bateau de luxe (d’une longueur totale de 101 mètres) construit à Cologne, qui inclut l’air conditionné et la télévision dans les cabines, raconte qu’il effectua son premier départ de Rotterdam en juillet 1964. Rénové de fond en comble à Hambourg pour un montant de 10 millions de dollars, ce bateau à fond plat pouvant naviguer avec des crues différentes, est équipé d’une piscine, d’un large sun-deck avec bar extérieur, d’un salon observatoire spacieux aux grandes baies vitrées, d’un restaurant pouvant accueillir la totalité des passagers, soit 110 personnes. Notons que le pont du bateau a récemment été refait en teck, bois précieux que l’on trouve en quantité dans le pays. Grâce à de longues escales, il permet de parcourir des villes historiques comme Mandalay (l’ancienne capitale), Sagaing (sanctuaire de la foi bouddhique), Mingun (où se trouve la plus grande cloche du monde) et Bagan (riche de ses 3 000 pagodes). Le bateau comporte plusieurs types de cabines, qui vont de la simple à la double luxe (58 au total). 79 employés sont à son bord (99 % du personnel est birman). Le Road to Mandalay opère 9 croisières par mois, généralement de Mandalay à Bagan les mercredis, et de Bagan à Mandalay les samedis. La saison commence habituellement fin juillet et se termine fin avril. Chaque année, environ 3 500 passagers font une croisière sur le Road to Mandalay.
En Bref
Ce pays d’Asie du Sud-Est compte 52 millions d’habitants et pas moins de 135 minorités qui cohabitent sans heurts. 5 millions d'individus vivent dans sa capitale Rangoon.
Le bouddhisme Theravada est la religion officielle du pays (90 %). La langue parlée est le birman.
La meilleure saison pour s’y rendre est de novembre à mars.
Aucun vol direct de la France n’est aujourd’hui possible.
Avec un vol quotidien entre Paris et Bangkok, Thai Airways International est la compagnie proposant le plus grand nombre de vols vers la Thaïlande et l'ensemble du sud-est asiatique, dont la Birmanie.
Depuis Bangkok, Thai Airways opère 2 vols quotidiens vers Rangoon, l’un le matin, l’autre le soir (temps de vol : 1 h 15). Les correspondances pour les passagers en provenance ou à destination de Paris sont rapides.

Auteur

  • La Rédaction
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