Les élus de la Fédération nationale des comités régionaux du tourisme (FNCRT) jugent que le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) actuellement en cours d’examen au Sénat est insuffisant quant à son volet tourisme et à sa prise en compte par l’échelon régional.
En effet, souligne dans un communiqué la FNCRT, "si dans l’article 4 du projet de loi NOTRe, le chef de file en matière de tourisme est attribué aux régions, cette compétence demeure partagée, sans clarification du "qui fait quoi", et notamment sans qu’il soit précisé que le schéma de développement touristique est adopté et voté au niveau régional et rendu prescriptif aux autres échelons territoriaux". En l’état, insiste la Fédération, "l’attribution du chef-de-file aux Régions en matière de tourisme ne constitue donc pas une avancée, mais bien une régression importante par rapport à la situation existante".
Elle argumente : "Avec 7% du PIB et plus de 2 millions d’emplois directs et indirects, le tourisme s’impose aujourd’hui comme un secteur clé de l’économie permettant de lutter contre la destruction et la délocalisation des emplois. Le président de la République ne s’y est pas trompé en le désignant comme une priorité nationale, tandis que Laurent Fabius, dès sa nomination au poste de Ministre des Affaires Etrangères en a fait une composante essentielle de l’attractivité et du rayonnement de notre pays dans le monde. En effet, dans un contexte de concurrence internationale accrue, il est plus que jamais essentiel de porter collectivement une marque "France" forte bâtie autour de destinations claires, lisibles et attractives. Or, seul l’échelon régional est capable, par les moyens dont il dispose et les leviers qu’il peut actionner, d’en faire la promotion au niveau international". D'où cette position : "ce rôle de pilote, de coordinateur et de stratège dévolu à la région nécessite que celle-ci dispose des moyens nécessaires pour apporter de la cohérence aux politiques territoriales. C’est pourquoi la FNCRT plaide pour que le schéma régional de développement touristique prévu par la loi soit élaboré par la région en collaboration avec ses partenaires et rendu prescriptif aux autres partenaires territoriaux, ce qui n’est pas le cas dans le texte actuel. Un schéma sans caractère prescriptif n’aurait aucune force. Par ailleurs, pour conduire leurs actions, les régions s’appuient sur leurs bras armés que sont les Comités régionaux du tourisme et qui ont su développer une véritable expertise reconnue en termes de promotion, de structuration de l’offre, d’appui à l’émergence de filières et d’observation et sont les seuls capables à rassembler en leur sein pouvoirs publics et professionnels. Or, l’obligation de créer des Comités régionaux du tourisme a été supprimée dans le projet de loi. Certes, si ces structures doivent être appelées à évoluer, il est nécessaire qu’elles soient préservées afin d’assurer leur rôle de fédérateur de l’ensemble des acteurs du tourisme (publics et privés) et de constituer le lieu de débats et d’actions pour la mise en œuvre de la politique régionale". Enfin, "la destination "France" ne pourra atteindre sa pleine cohérence que grâce à une stratégie claire et forte portée au niveau national et accompagnée de véritables moyens. Certes, la volonté politique de l’Etat est réelle, mais sa contribution financière n’est pas à la hauteur de cette ambition. Il est regrettable, notamment, que le budget de l’agence de promotion touristique de la France à l’international, Atout France, baisse d’année en année, ce qui ne lui permettra bientôt plus de mener à bien les missions qui lui sont confiées. Conforter le rôle stratégique et pilote des régions, renforcer leur partenariat stratégique avec l’Etat et préserver les organismes régionaux de tourisme : ce n’est qu’à ces seules conditions que la réforme en cours permettra de donner plus de cohérence et de force à l’action publique en faveur du développement touristique".En effet, souligne dans un communiqué la FNCRT, "si dans l’article 4 du projet de loi NOTRe, le chef de file en matière de tourisme est attribué aux régions, cette compétence demeure partagée, sans clarification du "qui fait quoi", et notamment sans qu’il soit précisé que le schéma de développement touristique est adopté et voté au niveau régional et rendu prescriptif aux autres échelons territoriaux". En l’état, insiste la Fédération, "l’attribution du chef-de-file aux Régions en matière de tourisme ne constitue donc pas une avancée, mais bien une régression importante par rapport à la situation existante".