Les hôteliers, les restaurateurs et les commerçants de Montréal commencent à souffrir d'une baisse sensible de leur chiffre d'affaires en raison du conflit étudiant.
Ils ont demandé dimanche dernier au gouvernement québécois de tout faire pour négocier une solution viable.Le conflit étudiant, qui a commencé il y a près de quatre mois, se trouve dans l'impasse depuis deux semaines, les syndicats étudiants ayant rejeté les propositions du gouvernement. Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce de Montréal métropolitain (CCMM) a indiqué à l'AFP que les commerces du centre ville ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires de 15% depuis dix ou quinze jours. Certaines rues très commerçantes et souvent empruntées par les cortèges de manifestants sont plus gravement touchées, la rue Sainte-Catherine et la rue Saint-Denis, par exemple, avec une baisse de 40%. De même, alors que le Grand Prix de Formule 1 est proche, les réservations dans certains hôtels accusent 25% de baisse. Il s'est dit surtout préoccupé par les petits commerces dont le CA annuel se situe autour de 600.000 ou 700.000 dollars, moins solides pour survivre à de telles difficultés. Selon le journal La Presse, les professionnels du tourisme commencent aussi à s'inquiéter. Un agent de voyages qui reçoit des groupes européens explique que "si les manifestations se poursuivent cet été, il va suggérer aux groupes qui viennent spécifiquement à Montréal pour le Festival de jazz, les FrancoFolies ou le Festival Juste pour rire de passer leur tour cette année". Toujours selon La Presse, Jonview, un réceptif de Transat doit aussi répondre aux questions de la clientèle européenne : "Des questions sont posées, mais, pour l'instant, ce n'est pas une préoccupation majeure" rassure Debbie Cabana, porte-parole chez Transat.
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Manifestations au Québec : les professionnels s'inquiètent
