"Nous sommes venus pour ranimer la flamme qu'il y a entre le peuple tunisien et le peuple français" a expliqué Mohamed Belajousa, président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, venu à Paris avec quelques représentants du tourisme tunisien redorer le blason de la destination, notamment à la suite de la diffusion sur France2, il y a une semaine, d'un reportage d'Envoyé Spécial sur la menace salafiste en Tunisie (voir).Pour sa part, Adel Fekih, ambassadeur de la Tunisie en France, a voulu minimiser cette menace.
Il a rappelé que l'impact de la religion sur le quotidien des Tunisiens est beaucoup moins important que ce qui est ressenti à distance. Il a reconnu néanmoins la présence de deux catégories d'individus qui sont "minoritaires" mais qui peuvent porter atteinte à "la tranquillité des Tunisiens". Les premiers, ce sont "des bandes organisées, des voyous pseudo-mafieux" qui sévissent dans les quartiers populaires. C'est à la police "qui en train de se réformer, d'appliquer l'état de droit" a-t-il expliqué. Les seconds ce sont les djiadistes, mais dont "la menace dépasse nos frontières". Et c'est une coopération internationale qui doit permettre de démanteler ces réseaux". Côté français, René-Marc Chikli, président du Ceto, a voulu apporter son soutien à la destination. Il reconnaît que le touriste français est un personnage complexe, car, contrairement aux autres, quand il va quelque part "il fait de la géopolitique". Il ajoute : "c'est encore plus difficile de faire voyager des Français sur des destinations qui ont vécu des événements". Pour lui, toutes les zones touristiques sont pourtant "largement protégées". Il martèle : "il ne s'est jamais rien passé dans les zones touristiques en Tunisie et c'est un engagement fort du Ceto vis-à-vis des clients français".
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Menace salafiste en Tunisie : mobilisation pour rassurer les Français
