Sylvia Pinel, ministre du Tourisme, rappelle à l'envi que la feuille de route fixée par François Hollande au gouvernement est claire : "maintenir la France au premier rang mondial et dégager le premier solde touristique de tous les pays d'Europe".Pour parvenir à ravir à l'Espagne la seconde place du tourisme mondial en termes de recettes, Emilie Piette, directrice du cabinet de Sylvia Pinel, explique que "l'idée est de faire rester plus longtemps les touristes en France".
Pour ce faire, celle-ci doit davantage "enrichir son offre touristique". Nous devons aussi "être meilleur qu'avant" en matière d'accueil et "mieux coordonner" les très nombreux acteurs du tourisme français. Concrètement, le ministère du Tourisme a lancé à la demande de Jean-Marc Ayrault les Assises du tourisme qui mobilisent pas moins de 23 ministères. Comme le Transport, évidemment, mais aussi l'Intérieur (pour la sécurité des touristes ou les visas), la Culture, le Travail ou encore l'Education nationale. Neuf groupes de travail rassemblant quelques 400 experts sont actuellement à la tâche. Ces groupes sont pilotés par des figures de la profession. Ainsi, par exemple, le groupe chargé de plancher sur la diversification de l'offre touristique est dirigé par Jean Blaise, DG du Voyage à Nantes, et Dominique Cocquet, DG de Village Nature. Celui en charge de la question cruciale de l'accueil est piloté par Barbara Dalibard, DG "Voyages" de la SNCF, et Franck Goldnadel, DG de CDG. Celui chargé de la valorisation des métiers du tourisme est piloté par Evelyne Chabrot, DRH d'Accor, et Antoine Cachin, président de l'Institut Français du Tourisme. Le groupe chargé de "Redynamiser le tourisme des Français" est conduit par Claudie Buisson, chargée de mission Accès aux vacances pour tous, et Serge Trigano, PDG de Mama Shelter. On retrouve également Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, et Luc Carvounas, maire d'Alfortville, pour piloter le groupe "Adapter la filière touristique aux mutations du secteur". Ils ont pour mission de faire "des propositions" pour "adapter l'organisation du secteur aux nouvelles formes de consommation des voyages (Internet, réseaux sociaux, smatphone,…)". Emilie Piette, pense notamment au tour-operating français qui se trouve dans une situation difficile ou aux hôteliers face à la toute puissance des OTA. Bref, un gigantesque chantier qui nécessite toutes les bonnes volontés. celles-ci peuvent d'ailleurs faire des propositions et donner des idées sur le site dédié : www.assises-tourisme.gouv.fr.
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