Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en croisade pour mieux vendre la destination France, a jugé dimanche "impératif de renoncer" à l'augmentation des taxes de séjour votée à l'Assemblée nationale, car elle est "totalement contraire à la promotion du tourisme".Ces hausses "sont dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France", estime le Quai d'Orsay dans un communiqué.
Il est donc "impératif de renoncer à ces hausses et de trouver d'autres pistes dans la suite de la discussion parlementaire", selon le texte. L'Assemblée nationale a rendu possible mercredi une augmentation de la taxe de séjour dans les communes jusqu'à 8 euros, par le vote d'un amendement socialiste. Le lendemain, elle a également voté la création d'une taxe de séjour spécifique à l'Ile-de-France de 2 euros par nuitée destinée à financer les transports en commun, lors du débat sur le projet de budget rectificatif 2014. Regrettant leur adoption "sans concertation avec les professionnels", le ministère pointe également qu'elles "sont contradictoires avec l'engagement solennel pris par le Président de la République et le Premier ministre de stopper l'alourdissement inconsidéré des taxes". Pour le ministère, elles sont également "incohérentes avec le fait que les députés sont en train de procéder précisément à une étude d'ensemble de la fiscalité du tourisme".
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