C’est à Bruxelles, et par un temps mi-figue mi-raisin, ce qui en soit n’a rien d’exceptionnel pour un mois de novembre, que se sont déroulées les 20e Journées des dirigeants du réseau Manor.Le thème général retenu pour le congrès – "Conquérir les marchés de demain" - a donné lieu à 2 tables rondes.
Que dire de la première, dont l’intitulé "Les TO généralistes ont-ils encore un avenir ?", qui a réuni Thierry Miremont (Voyages Fram), Stéphane le Coz (TUI), Serge Lamberti (Thomas Cook), José Martinez (Amplitudes) et Pierre Cosentino (Nautil) ? Eh bien qu’à la fin de la table ronde on n’avait pas vraiment la réponse à la question posée. Cela dit, on se doutait bien que les représentants des TO en question, fussent-ils dans une forme toute relative, n’allaient pas nous annoncer tout de go qu’ils ne se voyaient aucun avenir. Ce sur quoi ils semblent d’accord, c’est sur l'idée de bannir le terme de généraliste de leur vocabulaire, comme si ce mot était devenu infréquentable. Ce ne sont donc plus des généralistes mais des spécialistes… de tout et surtout des "vacances". Même s’il est vrai qu’en matière de produits, leurs brochures subissent actuellement des cures d’amaigrissements drastiques, le changement annoncé semble donc avant tout de nature marketing. De la seconde table ronde, intitulée "Technologie : les agences de proximité sont-elles encore en phase avec leurs clients affaires ?" a vu échanger Frédéric Saunier (Amadeus), François-Xavier David (KDS), Philippe Klopman (Airplus), Valérie Assayag (SNCF), Aurélien Rath (Cap 5), Philippe Korcia (Voyages Eurafrique) et Tristan Dessain (Travel Planet). Outre une utilisation assez forcenée des barbarismes anglais – "SBT", "touch less" et autre "dor to dor" - comme souvent dans ce genre de débat, la conversation a rapidement tourné autour des relations avec les fournisseurs et des affaires de gros sous qui vont avec. Toutes proportions gardées, on notera toutefois l’émergence d’une querelle entre les anciens et les modernes chez Manor, entre ceux qui veulent aller plus vite entre le moment où les innovations sortent et le moment où les agences en font l'acquisition, et ceux qui pensent qu’il faut prendre le temps de laisser arriver les innovations à maturité avant de les acquérir.
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