Pour la Cour de cassation, si les étapes du' un voyage organisé sont modifiées, le client peut y renoncer, même si la raison apparaît subjective.
En l'espèce, un couple a annulé son voyage car l'organisateur a rayé de son voyage une ville à laquelle le couple tenait beaucoup puisque les époux s'y étaient rencontrés. L'AFP précise : "L'agent de voyages avait beau expliquer que si chaque client pouvait décider de ce qui était essentiel dans le contrat, tout client pourrait annuler sous n'importe quel prétexte, la justice lui a donné tort". La Cour de cassation admet aussi "que le client puisse se désister si certaines visites risquent d'être annulées ou de se dérouler dans de mauvaises conditions. "Il faut cependant que les étapes remises en cause soient reconnues comme faisant partie de ce qu'un touriste est en droit d'attendre lors d'un tel voyage, ou qu'elles aient été déterminantes, ou d'une importance particulière pour ce client". Ainsi, expliquent les juges, "la suppression "de la visite de Bangkok lors d'un voyage en Thaïlande, ou encore sa visite dans des conditions annoncées comme "difficiles", est objectivement contraire à ce qu'un touriste est en droit d'attendre". L'acheteur du voyage "qui, dans ces conditions, annule sa commande et réclame le remboursement, n'a pas tort. Il en va de même lorsque l'étape supprimée, ou qui risque d'être supprimée, revêt une importance particulière, bien que subjective, pour le voyageur personnellement".
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