Suite au sinistre du réseau Boiloris, Thomas Cook France a décidé de relever ses exigences en matière de sécurité financière de ses franchisés.
"Je n'hésiterai pas à sortir de la centrale de paiement (Tess) tout franchisé qui n'apporterait pas la sécurité financière suffisante" nous a indiqué lundi Nicolas Delord, président de Thomas Cook France. Actuellement il admet "qu'un ou deux franchisés" sont sous surveillance. Désormais, un monitoring mensuel avec un seuil d'alerte plus bas s'ajoute au bilan annuel. Cette prudence de mise est survenue bien évidemment au lendemain de la défaillance du réseau Boiloris (13 agences franchisées Jet tours, 9 Thomas Cook).
Aujourd'hui, la distribution intégrée de Thomas Cook est assurée par 255 agences franchisées et 186 agences en propre. Nicolas Delord entend développer davantage les franchises. Pour lui, les petites structures en retailing ne sont "pas simples à gérer (en propre) pour un grand groupe". Il souhaite néanmoins conserver un socle d'agences maison car "c'est une sécurité pour l'activité de Jet tours". De fait, la distribution du TO est assurée à 40% (volume d'affaires individuel) par les agences en propre et à 15% seulement pas les franchisées.
Par ailleurs, Nicolas Delord a annoncé un retour à l'équilibre en 2018 après avoir réduit sa perte en 2016. "Nous allons accentuer nos efforts avec un plan d'économie de 12 millions d'euros" a-t-il dit. Cela passera par une amélioration des process, du pricing et du yield. Pour le moment, "ça se passe plutôt bien", même s'il reconnait que l'année à venir risque d'être un peu compliquée, "notamment avec les élections". Il envisage aussi un nouveau plan de restructuration avec la suppression d'une cinquantaine de postes, "mais pas sur les fonctions opérationnelles".
Retrouvez notre entretien complet dans l'édition du "Quotidien du Tourisme/ Le Mag" du 12 janvier 2017.