Selon l'observation du GNI (groupement national des indépendants Hôtellerie / Restauration), le chiffre d’affaires global de la filière Hôtellerie, Cafés, Restaurateurs (HCR) s’est contracté au deuxième trimestre de 3 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Cette détérioration de l’activité se retrouve désormais au niveau de tous les métiers. L’hôtellerie, qui s’était stabilisée en début d’année, est orientée à la baisse au printemps. Ce repli apparait très modéré pour les hôtels-restaurants (- 0,5 %) et un peu plus sensible pour les hôtels (- 2,5 %). La forte baisse de l’activité des traiteurs enregistrée en début d’année s’estompe au printemps (- 1 %). Pour les restaurants, les cafés-bars et les brasseries, le 2e trimestre a été particulièrement maussade, ces trois secteurs accusant des baisses proches de - 4 %. Les intervenants implantés sur la façade Atlantique résistent mieux à la morosité ambiante. En revanche, la situation des professionnels localisés dans le Nord-Est et en Ile-de-France s’avère très tendue au printemps. Le début de l’année 2015 avait été marqué par une stabilisation généralisée des marges. Cet indicateur se détériore au printemps, jugé désormais à la baisse par 30 % des responsables. Dans ce contexte de recul persistant de l’activité, la situation de la trésorerie reste délicate : un tiers des intervenants interrogés estime que leur situation financière s’est détériorée ce trimestre. La raréfaction de la clientèle est mise en avant par près de la moitié des professionnels de la filière HCR au printemps 2015. Les consommateurs restent particulièrement attentifs à leurs dépenses, le ticket moyen étant signalé à la baisse par un tiers des intervenants. Les restaurateurs et les hôteliers comptent sur une sortie de crise au cours de la saison estivale alors que les professionnels des débits de boissons se montrent plus circonspects. Ces projections favorables se retrouvent sur une grande partie de l’hexagone. Seuls les intervenants d’Ile-de-France restent inquiets pour cet été.