Le cabinet d'études PwC prévoit une année 2016 "en demi-teinte" pour le secteur hôtelier parisien alors que le marché européen est en croissance.
Cette étude anticipe la poursuite d’un climat favorable pour le secteur hôtelier en Europe (19 villes européennes étudiées). En revanche, les prévisions pour Paris sont moins optimistes sur le court terme. Le taux d’occupation annuel des hôtels parisiens ayant chuté de près de 5% en 2015, PwC révèle que la capitale française devrait enregistrer une croissance de son revenu par chambre disponible (revpar) presque atone en 2016 (+0,4%), avant de repartir à hauteur de +2,7% en 2017.2015 a été une année difficile pour le marché de l’hôtellerie et du tourisme à Paris, en raison des deux attaques terroristes perpétrées en janvier et novembre, et de l’état d’urgence qui a été décrété par le gouvernement à la suite de ces événements.
En effet, le nombre de touristes, notamment de touristes internationaux, a chuté et le taux d’occupation annuel des hôtels à fin 2015 est en baisse de près de 5% par rapport à fin 2014, les mois de novembre et décembre ayant connu respectivement une baisse de 12% et 20% du taux d’occupation.
Si les événements géopolitiques récents ont un impact direct sur le recul de Paris en termes d’attractivité touristique fin 2015 et début 2016, cette chute de la fréquentation devrait être intégralement compensée à l’été 2016 avec l’accueil du championnat d’Europe de football à Paris, maintenant ainsi la capitale française au même niveau qu’en 2014. En effet, Paris devrait demeurer la première destination touristique européenne (22,4 millions de touristes enregistrés en 2014).
En revanche, au niveau européen, l'étude montre que la majorité des 19 villes étudiées devrait voir ses revenus hôteliers croître en 2016. Rome prend ainsi la tête du podium des villes attractives en termes de tourisme avec la plus forte croissance de revenu par chambre disponible au niveau européen. La croissance est stimulée par la hausse combinée du prix moyen par chambre (ADR) et du taux d’occupation. Celle-ci devrait être très marquée à Rome en 2016 grâce aux 25 millions de visiteurs et de pèlerins attendus à l’occasion de l’Année Sainte, qui améliorera substantiellement le niveau du revpar, mais s’accompagnera d’un revers logique en 2017. Dans un grand nombre de villes bien classées, comme Londres, Dublin, Édimbourg ou Amsterdam, où les taux d’occupation sont élevés, c’est le prix moyen qui sera le principal moteur de croissance.