Le principal syndicat de l'hôtellerie et de la restauration, l'Umih, tient son 61e congrès annuel de mardi à jeudi à Cannes, sur fond de crispation des professionnels du secteur autour notamment de l'augmentation de la TVA au 1er janvier.
"Les entreprises de notre secteur sont asphyxiées. L'augmentation de la TVA au 1er janvier est le coup de trop. La situation s'est dégradée en 2013, après un empilement de taxes ces dernières années" (suppression du crédit d'impôt sur les dividendes, suppression de l'exonération, taxe sur les boissons sucrées), affirme Roland Héguy, président de la confédération, leader du secteur des CHRD (Cafés - Hôtels - Restaurants - Discothèques). Le président de l'Umih parle, "dans un contexte de matraquage fiscal", de "mal être" des entreprises du secteur face auquel il "est temps de faire quelque chose". Le secteur de l'hôtellerie-restauration est assujetti au taux intermédiaire de TVA (7%) qui doit être relevé à 10% au 1er janvier. Cela représente un quasi-doublement pour le seul secteur de l'hôtellerie, qui a longtemps été assujettie au taux réduit de TVA (5,5%), avant la création du taux intermédiaire début 2012. De son côté, la restauration est passée du taux normal (19,6%) au taux réduit (5,5%) le 1er juillet 2009, puis au taux intermédiaire. Le 14 novembre dernier, Roland Héguy a demandé un report de cette augmentation, expliquant que le relèvement de TVA risquait de se traduire par un "grand plan social invisible". L'Umih compte 80.000 adhérents.