Didier Chenet, président du GNI (Groupement national des indépendants) et du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs), a rencontré la semaine dernière Martine Pinville, la nouvelle secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie Sociale et Solidaire.
Il a réclamé un meilleur encadrement de l’économie collaborative, qui touche aux meublés touristiques et aux restaurants clandestins en France. S'il a reconnu la place de ces nouveaux acteurs sur le marché, il a appelé à un encadrement de ces pratiques. L’objectif affiché du GNI est d’intégrer les meublés touristiques dans le marché de l’hébergement touristique marchand afin d’accueillir les 100 millions de visiteurs annuels annoncés par Laurent Fabius pour 2020. "Ils ont leur place, c'est incontestable, mais pas comme ça !" a t-il dit. "Cette nouvelle économie doit être encadrée, dans l'intérêt des clients et de la concurrence". "Quand on sait que le prix est l’élément fondamental et déterminant dans le choix d’une location de meublé touristique", a t-il développé, "il n’est pas acceptable que les loueurs continuent de pouvoir louer un voir plusieurs appartements sans respecter la moindre réglementation et fiscalité. Il est établi pour exemple, que dans un hôtel 4* de 37 chambres, les impôts et taxes représentent 22% du CA quand pour un meublé touristique, ils ne représentent que 3% !". Il s'est également inquiété des 3000 restaurants clandestins en France et a annoncé que si "rien n’est fait pour encadrer ces pratiques, on pourra compter 20 000 restaurants clandestins en France d’ici 3 ans !". Dans ces conditions, le GNI a réclamé à l'Etat : "une déclaration systématique et obligatoire à l’administration ainsi qu'aux services fiscaux pour toute activité collaborative et le respect par tous ces acteurs de leurs obligations fiscales et réglementaires".