Nous avons chanté sur "Macumba", "Disparue", "Un pied devant l’autre" mais aussi sur "Outsider dans son cœur"… Jean-Pierre Mader fait partie des artistes qui ont marqué la décennie des années 80 avec des tubes incontournables. Ce Toulousain à l’évolution artistique atypique (il fut également producteur-réalisateur de Michel Fugain, Philippe Léotard etc…) participe depuis 2007 à la tournée des RFM party 80 ou encore dans le film "Star 80" dont la suite est prévue en 2017. C’est en Bretagne, lors d’une tournée organisée par Hugo Corbillé, Président d’un groupe de six casinos en Bretagne dont le Cap Fréhel ou encore Larmor Plage, qu’on le retrouve. Un artiste attachant.
Quotidien du Tourisme : Pourriez-vous nous confier une anecdote de voyage ?
Jean-Pierre Mader : Une des plus belles… Macumba a traversé les frontières, et a beaucoup de versions étrangères. Un jour, je me retrouve au Portugal où, à l’époque, je suis numéro 1. Je vais dans une supérette dans l’Algarve, je commence à parler avec le commerçant et il me demande ce que je fais dans la vie, et de fil en aiguille je lui dis que j’ai composé "Macumba" et là, dans cette ville reculée loin de tout il se met à chanter la chanson en Portugais ! Je ressens encore une véritable émotion à me dire que ma chanson a voyagé même dans ce petit village. "C’est génial".
QDT: Quel est le pays que vous avez visité et pour lequel vous avez un coup de cœur ?
JPM : J’aime beaucoup l’Afrique, le Niger, le Cameroun. J’adore aussi New York, particulièrement le "Village". Mais j’ai été fasciné par l’île de Pâques. Une grande claque. Je le conseille aux gens qui sont attirés par le grandiose, les grands mystères, ce côté "point d’interrogation" quand on regarde le ciel… L’Ile de Pâques ne donne pas de réponses, mais elle nous plonge dans un trouble incroyable. C’est peu l’Ile noire de Tintin (les gens qui connaissent me comprendront). C’est peut-être le pays le plus incroyable que j’ai fait.
QDT: Quel est le pays que vous n’avez jamais visité et que vous aimeriez découvrir ?
JPM : J’aimerais beaucoup aller à Rio De Janeiro, j’aime beaucoup la musique, cette bossa nova, ces accords incroyables, ces mélodies. Il y a aussi Cuba ! Toutes ces capitales musicales un peu latines. Mais le Brésil pour commencer.
QDT : Ce que vous mettez toujours dans votre valise et ce que vous ne mettez jamais ?
JPM : Ce que je mets en premier c’est une prise à moustiques car je suis un peu maniaque. Et je ne mets jamais de parfum car j’aime bien me dire que je quitte le côté civilisé.
QDT : Un voyage en amoureux ?
JPM : Je suis parti en Corse dernièrement. Nous étions dans le sud de la Corse, à Bonifacio. Souvent on croit aller loin, mais c’est vrai que la Corse reste un endroit que j’adore avec des gens géniaux. De magnifiques chemins de terre, alors je comprends que les locaux se battent pour les garder intacts. Si Dieu avait dû choisir un endroit sur terre pour y vivre ce serait la Corse : c’est le plus beau !
QDT : Une musique qui invite au voyage ?
JPM : J’aime beaucoup Buenos Aires, c’est une ville très riche et je vous conseille l’album de Benjamin Biolay, qu’il a composé là-bas. C’est un album qui me bouleverse beaucoup.
QDT : Que vous évoque le mot "voyage" ?
JPM : C’est rester chez moi à Toulouse, prendre un bon bouquin, me mettre à une terrasse de café et regarder les jolies filles passer. Me dire que c’est chouette. C’est cela "bien vieillir".
Entretien réalisé par Katia Darani.