D'après des informations publiées jeudi par l'agence Ansa et le quotidien Il Messaggero, l'ancien président emblématique de Ferrari, Luca Cordero di Montezemolo, a été désigné président de la compagnie italienne Alitalia, mercredi dernier, à l'occasion d'une réunion du conseil d'administration.Si l'ancien patron de Ferrari devient président d'Alitalia, c'est James Hogan, le PDG d'Etihad qui devient son vice-président.
Rappelons que l'accord conclu en août dernier entre les deux entreprises prévoit un investissement total de 1,758 milliard d'euros (en plusieurs tranches) dans Alitalia, lourdement déficitaire et très endetté. Etihad doit investir 560 millions d'euros pour devenir le principal actionnaire d'Alitalia, à hauteur de 49% du capital, tandis que d'autres actionnaires verseront 300 millions d'euros. L'accord comprend également 598 millions d'euros de restructurations de dette ainsi que 300 millions de nouveaux prêts de la part de banques italiennes. En contrepartie, Alitalia, qui compte 12.800 employés, s'est engagée à une restructuration qui devrait faire tomber les effectifs à environ 11.000 personnes. Depuis longtemps donné par les rumeurs de presse comme probable pilote du projet, le marquis de Montezemolo est l'archétype de ces grands patrons "à l'italienne", comme le fut son mentor, Gianni Agnelli, "l'avocato" longtemps illustre patron de Fiat. Du chausseur Tod's au banquier Unicredit, du géant Fiat à l'organisation du Mondiale1990, Montezemolo, homme de confiance de la famille Agnelli, a joué un rôle dans presque toutes les entreprises importantes en Italie. Mais ce sont ses 23 ans à la tête de la mythique "Scuderia", qui l'ont le plus marqué. Une expérience dans le domaine du très haut de gamme dont pourrait bien profiter une compagnie italienne dont l'actionnaire émirati a également un gout prononcé pour ce segment de marché. (Avec AFP)