A l'occasion de la présentation de la production été de Fram, Olivier de Nicola, nouveau président du directoire de Fram, a annoncé sa feuille de route : "redressement et mutation".
Redressement ? Face à une nouvelle perte attendue de l'ordre de 10 millions d'euros pour 2012, le nouveau patron de Fram va avoir du pain sur la planche. Pour y parvenir, il n'exclut pas un plan social, "si il faut le faire on le fera, mais dans le respect des valeurs de Fram". Des mesures d'économies ont d'ailleurs déjà été prises comme la mise en place du chômage partiel chez Fram agences. Mais le TO n'a pas "prévu de fermer de points de ventes demain". Georges Colson, président du conseil de surveillance de Fram, également présent, s'est voulu rassurant : "notre avantage, c'est que Fram n'est pas une société endettée". Il rappelle au passage que les grèves qui ont chamboulé le TO en décembre dernier étaient plus le fruit "d'une incompréhension que d'un mécontentement" et que ce "grand coup de semonce a fait du bien à la direction comme aux équipes". Pour le reste, le groupe réduit la voilure sur l'Egypte (tous les vols au départs de province sont annulés) et la Tunisie (objectifs : 40.000 passagers contre 80.000 en 2010) et met le paquet sur l'Espagne. Quant aux engagements aériens de 490.000 sièges, ils restent similaires à ceux de l'an dernier.Mutation ? Pour Olivier de Nicola, à cause des problèmes conjoncturels (volcan, printemps arabe,…), "on néglige les problèmes structurels". Mais il a "conscience du changement structurel" dont il peut "faire bénéficier Fram" : "Avant, on disait que l'agence de voyages, était l'agence de proximité, puis il y a eu Internet dans son salon, puis le mobile dans sa poche…" Il reconnaît aussi qu'actuellement, Fram est victime de son modèle économique, de "l'intégration verticale" qui pèse lourdement sur ses comptes. Il s'interroge : "faut-il casser un modèle qui a marché durant de nombreuses années parce qu'il ne marche pas depuis deux ans ?" Une chose est sûre : il parie sur la valeur du réceptif et de l'hôtellerie "qui sera plus forte demain qu'aujourd'hui". Enfin, et c'est un des atouts de Fram, il "été étonné du niveau de détail et de qualité que le TO entretient avec ses partenaires hôteliers. Il n'avait même jamais vu ça auparavant, notamment dans une société qu'il a "eu la chance de diriger"…