La destination est en croissance depuis trois ans.La desserte aérienne reste un frein au développement.Une exposition sur l'art inca est prévue à Paris.Ironie du sort.
Après avoir souffert d'un problème majeur de choléra qui a pénalisé la destination pendant longtemps, c'est au Sras que le Pérou doit en partie son retour sur le devant de la scène touristique. C'est du moins ce que pense Véronique Keller, responsable des circuits chez Jet tours, confirmant que "le pays a profité de nombreux reports de l'Asie vers l'Amérique du Sud". "Les conditions sanitaires et politiques (grèves, Sentier lumineux…) s'étant nettement améliorées, le Pérou reprend doucement sa place parmi les grandes destinations classiques", analyse pour sa part Dominique Coste. En charge de l'Amérique latine chez Jetset Equinoxiales, celle-ci réalise 15 % de ses ventes sur le Pérou "et cela va crescendo" d'après elle. "Le Pérou profite d'une image très positive…, merci à Tintin", poursuit Michel Serpette, responsable de production chez Austral Tours, qui compte déjà une cinquantaine d'inscriptions alors que sa brochure est en agences depuis une semaine seulement. Traversé du Nord au Sud par la Cordillère des Andes, le Pérou profite d'un patrimoine naturel unique partagé entre des côtes sauvages, des montagnes culminant à plus de 6 000 mètres et une forêt amazonienne qui occupe 60 % du territoire. C'est dans cette végétation dense que se cachent les plus beaux témoignages architecturaux de l'empire inca. Véritables trésors culturels, ils attirent chaque année plus d'un million de touristes étrangers, dont près de 58 600 Français (chiffres 2005). "Dommage que ce potentiel énorme soit limité par une mauvaise desserte aérienne", dénoncent en chœur Floréal Gavalda chez Kuoni, Christian Rochette chez NF et Rémi Vénitien chez Vacances transat, qui, pourtant, enregistrent respectivement des chiffres en hausse de 30 %, 46 % et 60 % sur cet axe. En résumé, pour les TO, cette destination… "c'est le Pérou", d'autant que le panier moyen avoisine les 2 500 euros. Quant à ceux qui hésitent encore à y aller, ils pourront toujours se faire une idée du pays en visitant l'exposition sur l'Art inca programmée à Paris, au Petit Palais, d'avril à fin août.
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