Lors de son dernier congrès, le Snav avait invité le paléoanthropologue Pascal Picq.
Ce professeur au Collège de France, avait alors prévenu sans détour les professionnels présents : "Vous devez vous adapter ou vous allez disparaître". Y aurait-il trop de dinosaures dans notre industrie, trop de gens incapables de remettre en question une stratégie qui certes a fait ses preuves hier mais qui ne fonctionne plus aujourd’hui, à l’ère du tout digital ? C’est fort probable. Et ni TO, ni agences de voyages, ni compagnies aériennes ne sont à l’abri d’une défaillance. On se souvient encore de Marsans, de Voyageurs Associés et même de Thomas Cook, le colosse aux pieds d’argile, dont l’avenir est toujours incertain. Nul n’est à l’abri d’une disparition donc , a rappelé Pascal Picq et faire le dos rond en attendant que la tempête passe c’est la mort assurée. Au Royaume-Uni, producteurs comme distributeurs jettent l’éponge assez régulièrement. Une récente étude publiée par le cabinet d’analyses financières Plimsoll confirme qu’au moins 70 opérateurs de tourisme risquent de disparaître en 2013. “Les ventes et les marges ont sévèrement diminuées l’année dernière chez 77 opérateurs et agences interrogés, ce qui les obligent aujourd’hui à travailler sous forte pression financière» indique le rapport précisant par ailleurs que la plupart des défaillances déjà survenues, étaient dues à des business models dépassés. "Certains tentent bien de s’adapter aux nouvelles technologies, devenant plus flexibles aussi sur les horaires d’ouverture et les méthodes de distribution, mais c’est trop tard ou trop lent. Car si avant il fallait bien 10 ans avant de voir une société sombrer, aujourd’hui, elle n’a plus que 2 ou 3 ans seulement". Agences et TO français sont prévenus.
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Royaume-Uni : vague de défaillances attendue chez producteurs et distributeurs
