Dominique Friedmann, patron de Sept & demi, a annoncé sur Facebook qu'il ne vendait plus la Hongrie qui "remet aujourd’hui à l’honneur les symboles d’une période que l’on croyait à tout jamais disparue en Europe".
Il explique dans ce courrier posté sur le réseau social : "Suivant une ligne éthique qui a toujours accompagné notre activité et notre développement depuis 25 ans, Sept & demi a pris l’initiative d’arrêter les ventes vers la Hongrie. Cette belle destination à laquelle nous sommes très attachés, héritière d’une longue histoire et d’une culture singulière. Sous l’impulsion de son président et de son gouvernement, on réhabilite l’amiral Horthy, allié d’Hitler, de Mussolini et de tous les fascismes des années 30. La Hongrie transforme le nom de ses rues, de ses avenues. Elle érige des statues et des mémoriaux en mémoire des fascistes qui ont collaboré à l’assassinat de 500 000 Juifs dans les chambres à gaz d’Auschwitz – Birkenau ... Aujourd’hui, la haine des Roms a remplacé celle des Juifs malgré que leur discours soit toujours aussi teinté d’antisémitisme. On parle à nouveau de "pureté raciale".
Il insiste : "Sept & demi a organisé depuis plus de 20 ans des voyages de mémoire en Europe centrale et orientale pour des associations de rescapés de la Shoa, de résistants, de déportés politiques, des classes de lycées et collèges, des représentants de toutes les religions et des élus nationaux et locaux de tous bords politiques…. Nous ne pouvions pas rester insensibles à ce qui se passe en Hongrie".