A en croire les pilotes de lignes français, le futur développement long-courrier d’Aigle Azur, ne va pas profiter à l’emploi en France. Pour mémoire la plus ancienne compagnie aérienne privée française, a été rachetée à hauteur de 48% par le groupe chinois HNA (propriétaire entre autre de Hainan Airlines) dans le but notamment de faire voler des Airbus A330 entre Paris et Pékin.
Pour le SNPL, "cette apparente bonne nouvelle ne profitera pourtant pas à l’emploi français. En effet, la direction de l’entreprise, faisant fi du dialogue social, a décidé de sous-traiter toute l’activité supplémentaire à des salariés chinois avec la bénédiction de l’Etat, qui a permis à ce montage de voir le jour". A l’heure ou le "made in France" est tellement à la mode, le syndicat de pilotes joue sur velours quand il adresse ses récriminations à la compagnie et à l’Etat : "Alors que le gouvernement se félicite de l’accord historique conclu entre les organisations syndicales pour promouvoir croissance, compétitivité et emploi "made in France", la schizophrénie de l’Etat français ne peut être acceptée. Il ne peut à la fois prétendre inverser la courbe du chômage et favoriser le dumping social par des décisions inconséquentes". En conséquence, le SNPL France ALPA demande tout simplement la suspension des droits de trafic avec la Chine, accordés à Aigle Azur, "dans l’attente de la garantie que ce développement bénéficie aux salariés de cette compagnie et à l’emploi français en général".
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Aigle Azur et la Chine : Les pilotes crient au dumping social !
