La dernière grève des hôtesses et stewards d'Air France pendant les vacances de la Toussaint a coûté plus de 20 millions d'euros, a indiqué mercredi le PDG de la compagnie au lendemain de l'adoption d'une loi encadrant les conflits sociaux dans l'aérien."Le conflit des personnels navigants commerciaux d'octobre/novembre a coûté à la compagnie un tout petit plus que 20 millions d'euros.
Tout conflit ou toute grève des personnels qui immobilise nos avions a un coût très important pour la maison", a déclaré Alexandre de Juniac lors d'une audition à l'assemblée par la Commission de développement durable. Air France avait souligné mardi respecter le droit de grève tout en étant favorable à un dispositif permettant de fluidifier le service en cas de conflit social. De son côté, le directeur financier Philippe Calavia a expliqué que les pertes lors d'une grève sont significatives, la majorité des coûts étant fixes. "La maison dégage 30 à 35 millions d'euros de chiffre d'affaires par jour (...) La perte d'une journée ou d'une fraction est énorme puisque nous avons plus de 50 à 60% de coûts fixes. Chaque fois qu'on perd 10 millions de chiffre d'affaires, on économise 3 ou 4 millions de coûts variables (redevances, carburant) mais le reste reste à la charge de l'entreprise", a-t-il expliqué. "Il faut éviter au maximum les conflits sociaux", désastreux pour la compagnie déjà déficitaire, a-t-il conclu. Transport
Air France chiffre la dernière grève des PNC à 20 millions d'euros
