Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, venu lundi dans le Lot défendre "l'investissement humain" dans les entreprises, a été accueilli à Figeac par une centaine de manifestants CGT aux cris de "nous sommes tous des salariés d'Air France".
Tenus à distance par les forces de l'ordre, les manifestants ont hué, sifflé et réclamé la démission du ministre qui participait à une table ronde sur l'industrie compétitive au XXIe siècle. Une chemise blanche, comme celles déchirées des deux cadres d'Air France il y a une semaine, a été accrochée par les manifestants, sur laquelle on pouvait lire: "La prochaine, c'est la tienne." "Six de nos camarades sont en garde à vue", a déploré un responsable syndical en référence aux interpellations et aux convocations de la police lundi matin après les violences spectaculaires du comité central d'entreprise (CCE) de la compagnie à Roissy, consacré à un plan de restructuration de 2.900 emplois. Au total, sept personnes avaient été blessées. "Aujourd'hui, la priorité, elle va au dialogue. Elle est à la capacité à se remettre autour de la table", a répondu Emmanuel Macron, interrogé sur les derniers développements judiciaires à Air France. "J'appelle chacun à la responsabilité. Je pense que la priorité, c'est que les syndicats de pilotes et l'ensemble des partenaires sociaux construisent le meilleur plan possible, l'entreprise ayant des défis de compétitivité à relever".