Le syndicat de pilotes SNPL Air France a "regretté" lundi la communication "par voie de presse" de la direction après l'évocation par le DRH Xavier Broseta, dans un entretien au Parisien, des pistes étudiées pour améliorer la productivité et de la réflexion sur les contrats de travail différenciés.
"Nous regrettons qu'encore une fois, l'obsession de la sortie médiatique prenne le pas sur la mise en place d'un dialogue social apaisé et constructif", a déclaré à l'AFP Emmanuel Mistrali, porte-parole du premier syndicat de pilotes (65% des voix).
"Quand nous avons repris contact avec la direction d'Air France, nous avons décidé de tout faire pour que la discussion à venir soit sereine et apaisée. C'était le but partagé et, pour ce faire, nous avions décidé que nous ne communiquerions ni sur le contenu des négociations, ni sur le calendrier. C'était l'engagement principal et mutuel à l'issue de la réunion des Invalides" le 9 octobre, quatre jours après les violences survenues au siège de la compagnie, a expliqué Emmanuel Mistrali. Or, "malheureusement, on a pu constater que Xavier Broseta s'était permis de soumettre des propositions par voie de presse et ce, contrairement aux engagements mutuels qui avaient été pris". Dans Le Parisien, le DRH indique qu'Air France veut proposer des contrats de travail différenciés à ses salariés en fonction de leur productivité. "On a fait cette proposition aux pilotes, on peut l'étendre aux hôtesses et aux stewards. C'est sur la table", indique le responsable."Nous regrettons qu'encore une fois, l'obsession de la sortie médiatique prenne le pas sur la mise en place d'un dialogue social apaisé et constructif", a déclaré à l'AFP Emmanuel Mistrali, porte-parole du premier syndicat de pilotes (65% des voix).