La direction d'Air France a proposé mercredi soir le retrait immédiat du projet Transavia Europe et la poursuite du développement de Transavia France afin de "favoriser une résolution rapide du conflit".La direction propose le "retrait immédiat du projet Transavia Europe (et la) poursuite du développement de Transavia France dans des conditions économiques compétitives et assorties des garanties discutées dans les négociations jusqu'à présent" et "appelle à une reprise immédiate du travail par les pilotes", selon un communiqué.
Cette proposition "équilibrée" poursuit la compagnie "répond aux inquiétudes des partenaires sociaux en apportant une garantie renouvelée qu'il n'y aura aucune délocalisation". Mais la direction ajoute que sa proposition "préserve le projet de développement de Transavia", une "solution "made in France" pour faire face à l'offensive des low cost étrangères et conquérir ce marché en plein développement". Pour Alexandre de Juniac, président-directeur général d'Air France-KLM, et Frédéric Gagey, président-directeur général d'Air France, "notre projet Transavia est un projet 100% pour la France. Il s'agit de développer la compagnie Transavia pour la croissance en France et créer rapidement plus de 1.000 emplois en France (dont 250 emplois de pilotes). Avec le retrait du projet Transavia Europe, il n'y a désormais plus aucune raison de faire grève car plus aucune crainte de délocalisation ne peut subsister. Nous appelons dès lors les pilotes grévistes à reprendre le travail sans délai". La direction d'Air France a reçu le soutien du gouvernement qui "salue" cette proposition et appelle les pilotes à cesser la grève. Sollicités par l'AFP, le premier syndicat de pilotes (SNPL, 71%) et le Spaf (12%), qui ont été reçus par la direction dans la soirée, n'avaient pas encore réagi dans l'immédiat à cette proposition, qu'ils avaient pourtant appelée de leurs voeux.
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