"On est en état de choc.
Il n'y a pas d'autre terme. Nous sommes un métier d'accueil et de convivialité. Aujourd'hui, on est très peiné et très choqué", a déclaré Didier Chenet, président du Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs (Synhorcat) interrogé par l'AFP.Au Plaza Athénée, un hôtel de luxe du VIIIe arrondissement , "une dizaine de chambres", des clients américains, anglais, saoudiens, brésiliens et français notamment, ont été libérées plus tôt que prévu samedi, a indiqué François Delahaye, le directeur général de l'hôtel. Au Peninsula, un autre palace du XVIe, "quelques annulations ont été enregistrées", selon Nicolas Hossey, agent de réservation. Au Royal Opéra, un trois étoiles situé au coeur de Paris, cinq réservations sur dix pour samedi soir ont été annulées, selon la réceptionniste de l'hôtel. Le restaurant La Coupole, près de Montparnasse, reste ouvert malgré "beaucoup d'annulations" selon un responsable. "Nos professionnels sont plus occupés à répondre au téléphone pour des annulations de réservation qu'à faire leur métier", a expliqué Didier Chenet. Toutefois, "on est incapable de donner des éléments quantitatifs", a indiqué une porte-parole de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration, interrogée sur l'impact des attentats sur le secteur. L'Umih a dit n'avoir donné aucune consigne à ses membres, notamment concernant la fermeture des établissements, et le Synhorcat rappelle que "le préfet de Paris (...) préconise la fermeture des commerces, mais ne l'oblige pas".