Attentats : Quand le directeur général de l'aviation civile pointait du doigt la vulnérabilité des zones publiques

Bien au contraire, il s'agit d'une préoccupation déjà bien présente depuis longtemps et notamment depuis que la multiplication et l'efficacité sans cesse croissante des filtres permettant d'accéder aux zones réservées, c'est-à-dire au plus prêt des avions, rende assez improbable une attaque de ce côté-là des aérogares.C'est une tradition, chaque année, à l'occasion de l'assemblée générale du Bar France, l'association des représentants de compagnies aériennes, le directeur général de l'aviation civile vient faire le point, devant les membres de l'association, sur les divers sujets qui préoccupent le secteur. Le 28 janvier dernier, il a abordé des questions relevant des domaines réglementaires, environnementaux ou économique, mais également celui, qualifié de majeur, de la sûreté. En faisant notamment part aux membres des préoccupations des autorités en ce qui concerne les zones publiques des aérogares (voir vidéo à 1'46"). Face à la menace, le choix des autorités françaises est le même dans les aéroports que dans les autres zones publiques : multiplier présence policière et militaire armée, visible ou non, afin d'être en mesure de riposter le plus rapidement et le plus efficacement possible en cas de problème. Rien ne dit néanmoins que des mesures complémentaires, comme il en existe ailleurs, ne seront pas prises demain. On peut par exemple imaginer de réserver l'accès aux aérogares aux seuls porteurs de billets, ou encore à la fouille des bagages dès l'entrée des bâtiments. Ajoutons que le risque d'attentats en zones publiques n'est pas le seul sur lequel travaillent les autorités. Du missile léger en bout de piste aux faiblesses dans le domaine de la sureté de certains aéroports de bouts de lignes, les sujets sont nombreux. Sans oublier le fait que toucher au transport aérien, c'est à la fois s'en prendre à des symboles forts, mais également frapper les Etats au portefeuille.