L'assemblée générale du Bar France (l'association des représentants de compagnies aériennes), est toujours un moment qui permet aux différents acteurs de la chaine du transport aérien de s'exprimer devant les membres de l'association, autant dire devant la quasi-totalité des compagnies aériennes opérant en France.
Focus sur l'intervention de Paul Schwach, adjoint au directeur général de l'aviation civile et directeur du transport aérien, qui s'est particulièrement attardé sur les questions de sureté.Paul Schwarch a passé en revu un certain nombre de points, dont certains à caractère réglementaires, qui pourraient bien influer dans un futur proche, sur le quotidien des opérateurs aériens. Si l'actualité récente et dramatique a conduit les autorités a élever le niveau du plan Vigipirate à la vigilance "Alerte Attentats", il a rappelé que cela ne s'était pas traduit par un accroissement des mesures de sureté en aéroports. D'abord parce que leur niveau était préalablement très élevé, ensuite parce que la nature même de la nouvelle menace appelle de nouvelles réponses spécifiques. Néanmoins, les compagnies vont être mises à contribution, et de différentes manières. Avec notamment, un peu comme c'est déjà le cas en ce qui concerne les déplacements aux Etats-Unis, l'obligation de fournir les PNR de leurs passagers aux autorités de police dans le cadre de la dernière loi antiterroriste. Loi qui peut éventuellement frapper d'interdiction de sortie du territoire des ressortissants français. Le système devrait être opérationnel en septembre. Dans le même esprit, d'autres dispositions permettent au gouvernement français d'imposer des mesures de suretés supplémentaires aux compagnies partant de l'étranger quand, après audit, la DGAC a trouvé le niveau de sureté trop faible. C'est, rappelle Paul Schwarch, "quelque chose de nouveau et d'assez délicat à mettre en œuvre du fait de l'extraterritorialité". Toujours au rayon sureté, sur le plan européen il apparait que la principale menace relève des "explosifs improvisés". Des contrôles supplémentaires vont donc être mis en œuvre en matière de bagages cabines, avec des fouilles manuelles aléatoires et des passages au détecteur de traces d'explosifs dès le 1er mars. A partir de septembre ces passages seront généralisés dans les grands aéroports.