Le crash d'un Airbus A320 de Germanwings dans les Alpes françaises avec 150 personnes à bord mardi matin s'explique à ce stade plutôt par "un accident ", a déclaré mardi à Barcelone une responsable de Lufthansa, maison mère de la compagnie."A ce stade nous considérons qu'il s'agit d'un accident et tout autre chose relèverait de la spéculation", a déclaré Heike Birlenbach, vice-présidente de Lufthansa pour les ventes et services en Europe, lors d'une conférence de presse. L'avion de la compagnie Germanwings, une filiale de Lufthansa, a décollé vers 9h55 (8h55 GMT) de l'aéroport de Barcelone d'où il devait rallier Düsseldorf, avec 150 personnes à son bord, dont vraisemblablement 67 Allemands, selon Germanwings en Allemagne.
L'A320 s'est écrasé dans une zone difficile d'accès des Alpes de Haute-Provence, dans le sud-est de la France, et il n'y a aucun survivant, d'après les autorités françaises."Nous venons de voir des images dramatiques". Par ailleurs, cinq ministres des gouvernements français, allemand et espagnol ont survolé mardi la scène de l'accident de l'A320. "Ce que nous venons de voir en survolant le lieu du crash, ce sont des images d'horreur, c'est un drame épouvantable. (...) Nous ignorons encore les origines précises et les causes de ce drame", a déclaré Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères. "Nous venons de voir des images dramatiques qui nous laissent sous le choc", a ajouté le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt. La ministre espagnole des Transports, Ana Pastor, a elle aussi dit son "état de choc car le site du drame est vraiment affreux".
"Il faut beaucoup de méthode". "Les gendarmes, les enquêteurs, vont partir sur les lieux de la catastrophe. C'est très important pour les familles des victimes", a ensuite expliqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet, évoquant la journée de mercredi. "Il faut beaucoup de méthode dans une enquête de ce type, surtout dans cette zone qui est difficile d'accès, où les conditions peuvent être délicates à la fin de l'hiver. On a des moyens importants, mais il sera compliqué d'apporter du matériel, comme de rapporter des débris. Il ne faut négliger aucun détail, la zone est extrêmement vaste", a-t-il souligné.