Comme chaque année, la Cour des comptes épingle dans son rapport les "facilités de circulation" de la SNCF, accordés à ses personnels et à leurs proches qui "pose problème au regard de l'égalité d'accès au service public ferroviaire"."Depuis sa création en 1938, la SNCF accorde à ses personnels des facilités de circulation sur son réseau, telles que gratuité ou tarifs préférentiels, comme le faisaient auparavant les anciennes compagnies ferroviaires auxquelles elle a succédé", explique la Cour dans son rapport.
La SNCF a depuis "progressivement amplifié ces avantages qui étaient à l'origine une contrepartie de l'exigence de mobilité imposée aux personnels des entreprises de chemin de fer" et a constitué "un ensemble touffu, marqué par l'accumulation de concessions successives dans le cadre du dialogue social, et, de ce fait, recélant nombre d'archaïsmes et d'incohérences". Bref, pour la cour, si le nombre de bénéficiaires a diminué de 10% depuis 2009, passant de 838.939 à 756.576 en 2011, les cheminots en activité ne représentent que 21,5% des bénéficiaires (163.005 personnes), derrière les retraités (24,3%) et largement derrière les ayants droit, 54,1 % avec 409.000 personnes bénéficiaires. De plus, on apprend que ces chiffres ne prennent pas en compte ceux qui bénéficient automatiquement du dispositif (partenaires de couple et enfants de moins de 21 ans), soit plus de 340.000 personnes. "Le total des bénéficiaires des facilités de circulation s'établissait donc, à la fin de 2011, à plus de 1.100.000 personnes, dont seulement environ 15% de cheminots en activité". Enfin, la Cour évalue l'impact total de ces avantages en natures "d'une cinquantaine de millions d'euros à des sommes dépassant significativement 100 millions".
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