Les syndicats ne cachent pas qu'en l'absence de dialogue avec l'Etat et la direction d'Air France, le mouvement de grève risque de perturber les premiers départs en vacances de février (zone A) ce week-end.Alors que les syndicats affirment que leur objectif n'est pas de faire grève durant les vacances scolaires, car c'est le calendrier parlementaire (l'examen au Sénat de la loi sur l'encadrement du droit de grève dans l'aérien est prévu le 15 février, avant un retour devant les députés) qui est en ligne de mire, ils rappellent que "si le calendrier parlementaire tombe sur le calendrier scolaire, ce n'est pas volontaire", comme l'explique David Ricatte de la CGT Air France.
Il indique en outre que la majorité des syndicats y compris le SNPL sont sur la même longueur d'ondes. En tout cas, le mouvement est bien parti pour perturber les premiers départs alors qu'entre l'Etat, la direction d'Air France et les syndicats, les discussions sont dans l'impasse. "Il n'y a aucun dialogue en ce moment déplore David Racatte, ni avec l'entreprise, ni avec le gouvernement". Les relations sont tendues. Le ministre des Transports, Thierry Mariani, a réaffirmé lundi sa "volonté d'aller jusqu'au bout" après le vote fin janvier en première lecture à l'Assemblée. Et la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, a jugé mardi "inadapté" le comportement de certains pilotes qui ne se sont pas présentés pour assurer leurs vols la veille, alors même que leurs passagers avaient déjà embarqué.
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La grève dans l'aérien menace les départs en vacances de février
