La CGT Transport vient de réagir à l'incident survenu à bord d’un avion de Transavia en septembre dernier quand un copilote s’était endormi aux commandes, alors que le pilote s’était absenté pour se rendre aux toilettes (lire). Pour la CGT, cet incident illustre "par les faits" les conséquences de la fatigue sur les personnels navigants.
Le syndicat dénonce les nouvelles règlementations européennes sur les FTL (limitations de temps de vol) qui "ont été écrites sur mesure pour le nouveau marché low cost porté par les compagnies régulières enclines à épouser ce modèle". Il précise en outre que les modèles économiques de "Ryanair, Easyjet, Transavia et bientôt la nouvelle marque commerciale d’Air France Hop !" sont basés sur ces "nouveaux principes de productivité accrue". La CGT estime qu'ils sont générateurs de fatigue "due à des conditions de travail indécentes" et qu'ils entraînent aussi "des incidents de sécurité majeurs souvent étouffés par la pression des employeurs qui veulent promouvoir ce modèle à tout prix". La CGT souligne "le danger de la lowcostisation" des compagnies et dénonce "depuis longtemps" les nouvelles "normes de sécurité européennes". Elle s'insurge contre "le modèle social" des compagnies qui est tiré "vers le bas, sous couvert de lutte contre les low cost et les compagnies du Golfe et de l’Est asiatique, massivement subventionnées par leurs Etats respectifs". Le syndicat réclame que soient organisées très rapidement des Assises du transport aérien regroupant l’ensemble des acteurs qui le composent.
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Le pilote s'endort, la CGT s'insurge contre la "lowcostisation" des compagnies
