Visiblement le plan de succession qui serait en train d’être concocté à la tête d’Air France KLM (lien) à la suite d'un départ anticipé de Jean-Cyril Spinetta ne semble pas vraiment être du goût des pilotes de la compagnie.
Dans un tract publié sur son site par le bureau du SNPL AF, le puissant syndicat des pilotes de ligne de la compagnie "réaffirme qu’il a un droit de regard sur les questions de gouvernance qui sont étroitement liées à l’avenir de la compagnie et à sa stratégie". Le syndicat estime être "convaincu que pour réussir à redresser une bonne fois pour toute cette compagnie, c’est la vision industrielle qui doit prévaloir, pas celle de la finance", que "la finance et le social doivent être au service d’un projet industriel". A priori, si comme l’a affirmé La Tribune, c’est bien Frédéric Gagey, l’actuel directeur financier d’Air France qui sera appelé, à terme, à reprendre le fauteuil de PDG d’Air France d’un Alexandre de Juniac parti occuper celui de Jean- Cyril Spinetta à la tête du groupe AF-KLM, les choses ne sont pas en train d’évoluer dans le sens voulu par les pilotes. D’autant que ces derniers ajoutent que "plutôt qu’un énième jeu de chaises musicales, ce dont Air France a aujourd’hui besoin, c’est d’un dirigeant qui soit un homme de métier, d’expérience, qui possède une vision claire pour l’avenir de l’activité, en particulier pour le point à point et le cargo, un homme qui sache partager cette vision et redonner à la fois espoir et confiance aux personnels qui ont fait, font et feront des efforts conséquents". Le syndicat prévient et ça a le mérite d’être clair : "si ces orientations en matière de gouvernance devaient se confirmer à Air France, le SNPL Air France ALPA ne pourra pas les approuver". Menaçant, le syndicat ajoute qu’il "n’acceptera pas que la finance “court-termiste” prenne le pas sur le projet industriel" et que si tel devait être le cas, il «"n’aurait d’autre choix que de remettre en question sa participation à Transform 2015".