La compagnie Easyjet est visée par une plainte à Paris pour ne pas s'être acquittée des cotisations dues au titre de la formation professionnelle. C'est du moins ce qu'a indiqué mercredi à l'AFP Éric Moutet, l'avocat de la CFDT.
Il est reproché à Easyjet de ne pas avoir versé les cotisations dues au titre de la formation professionnelle de son personnel français, soit une somme d'1,6% de la rémunération de ses salariés selon la plainte. La CFDT "souhaite que toute la lumière soit faite sur de possibles pratiques de contournement de la loi au détriment des salariés et de la formation professionnelle par des sociétés de droit étranger réalisant en France de substantiels bénéfices", a commenté Éric Moutet. La CFDT reproche à la compagnie d'avoir volontairement minoré le nombre de ses salariés auprès de l'organisme paritaire collecteur, déclarant en avoir employé "un total de 9" en 2013, puis de 15 l'année suivante. En 2014, Easyjet "a donc versé une somme d'un montant total de 5.506,83 euros" à l'organisme collecteur. Or, selon le syndicat qui explique s'appuyer sur des documents administratifs comme ceux de la caisse de retraite du secteur, Easyjet comptait en réalité "sur le territoire français un effectif de pas moins de 700 salariés en 2012 et 841 en 2013", selon la CFDT. La réaction envoyé jeudi par Easyjet est concise, pour ne pas dire lapidaire : "Easyjet a toujours veillé à être un employeur responsable, un partenaire impliqué en France et a toujours payé les contributions sociales et impôts requis. La compagnie reste confiante sur le fait que ses activités sont en accord avec le cadre législatif en vigueur en France. Easyjet a toujours agi sur la base des directives émanant des autorités compétentes en France et en Europe".Transport