Taxe Chirac, taxe carbone, taxe CDG-Express…Le bureau exécutif du SNPL France ALPA, s’alarme de l’alourdissement prévisible des charges qui pésent sur les compagnies aérienne.
Alors même que la situation économique de nombre de ses acteurs est catastrophique et que des milliers d’emploi sont menacés."On voudrait tuer le transport aérien français qu’on ne s’y prendrait pas autrement". Le SNPL, puissant syndicat des pilotes de lignes, ne mâche pas ses mots. Dans un communiqué, il s’étonne que, alors qu’un rapport commandité par le Premier ministre, et intitulé "les compagnies aériennes européennes sont-elles mortelles", recommandait en juillet de prendre des mesures pour éviter les distorsions de concurrence entre des transporteurs mondialisés, le gouvernement vienne d’annoncer "l’augmentation de plus de 12% de la taxe dite "Chirac" sur les billets d’avion, annonce la création d’une taxe pour financer la liaison CDG Express et laisse entrevoir un nouveau prélèvement au travers de la taxe carbone". Le syndicat ajoute que "parallèlement, nombre de compagnies aériennes françaises multiplient les plans de sauvegarde de l’emploi, contractent les effectifs et délocalisent". Si les pilotes français estiment être à même de relever les défis posés par la concurrence des compagnies du Golfe ou des low cost, ils veulent que les "règles du jeu soient communes, justes et respectées". Et de conclure en posant la question qui fâche : "Que fait l’Etat, à part annoncer de nouvelles taxes, face aux compagnies qui rackettent les collectivités locales, aux compagnies qui pratiquent le chantage à l’achat d’Airbus, aux compagnies qui ne respectent pas le droit communautaire ?"