Jeudi dernier, après l'échec des négociations avec les syndicats de pilote, le conseil d'administration d'Air France-KLM avait tranché en faveur d'un plan de restructuration d'Air France.
Mais celui-ci pourrait s'avérer plus douloureux sur le plan social. Lundi, il sera présenté aux CCE de la compagnie.Selon des représentants syndicaux, la direction du groupe a évalué à 2.900 le nombre d'emplois menacés de disparition en 2016 et 2017. "Le nombre de postes supprimés sera de 300 pilotes, 700 PNC (les hôtesses et stewards) et 1.900 au sol", a détaillé l'un d'entre eux selon l'AFP. De plus, la direction prévoirait le retrait de quatorze avions d'ici à fin 2017 et la fermeture de cinq lignes sur le réseau long-courrier.De son côté, le gouvernement "appuie" la direction d'Air France pour réformer la compagnie, a indiqué le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron. Il a appelé les syndicats, notamment de pilotes, à "prendre leurs responsabilités". "Il faut regarder les chiffres en face", a t-il dit, "la situation financière, industrielle du groupe est difficile". "Donc il faut conduire ces réformes. Donc le gouvernement appuie l'entreprise dans la voie des réformes qui sont conduites, et ces réformes ne peuvent être conduites que si tout le monde prend ses responsabilités, et en l'espèce, les syndicats de pilotes", a ajouté le ministre. "Je regrette pour ma part que la concertation n'ait pas conduit à des résultats puisque les décisions du conseil d'administration d'AF-KLM conduisent à aller vers un plan B (...) qui est moins bon que ce qui avait été initialement proposé, c'est-à-dire plus dur", a-t-il précisé.