Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, a jugé mardi que la loi encadrant le droit de grève dans le transport aérien ne devait pas être remise en cause au moment où son groupe est confronté à des conflits sociaux."La mise en oeuvre de cette loi nous a permis de limiter l'impact sur nos passagers.
Cette loi permet de concilier le droit de grève et le droit des passagers à pouvoir se déplacer librement", a-t-il déclaré lors d'une audition de la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale. "Nous considérons que cette loi est une bonne conciliation entre deux droits fondamentaux. Nous considérons qu'il doit continuer à s'appliquer, ce qui n'empêche aucunement le droit de grève", a-t-il ajouté. Il a rappelé que sa filiale Regional avait été contrainte d'annuler un tiers de ses vols ces derniers jours en raison d'un conflit social. Mais que l'encadrement du droit de grève avait permis de disposer de "48 heures pour réorganiser (le) programme de vols, d'annuler certains vols, d'affréter des avions et de prévenir (les) passagers", évitant les annulations à chaud, "quand les passagers découvrent à l'aéroport devant les écrans que leur vol est annulé ou pire, alors qu'ils ont déjà embarqué".
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Regional : la réforme du droit de grève a limité la casse pour les passagers
