C’est un message rassurant que la direction France d’Air Europa a voulu délivrer à l’occasion d’une conférence de presse organisée jeudi.
En 2013, la compagnie espagnole devrait offrir la même offre au départ de France. Entre la fin de la brève aventure de Travelplan France, autre filiale du groupe Globalia, et un climat économique et social espagnol pour le moins tendu, il y a de quoi être un peu inquiet pour l’avenir d’Air Europa. Pour 2012, le groupe Globalia devrait afficher des résultats sensiblement identiques à ceux de l’exercice 2011. A savoir, environ 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé, pour un résultat avant impôts d’un million d’euros. L’année dernière, à cause du ralentissement de la demande et de la hausse du carburant, c’est Air Europa qui a le plus impacté les résultats du groupe, avec une perte nette d’un million d’euros pour un CA d’environ un milliard (l’exercice précédent, la compagnie avait réalisé 17 millions de bénéfice). La France reste un marché important pour Air Europa (le 3e à l’international après le Venezuela et l’Italie). En 2012, l’offre proposée par le transporteur entre la France et l’Espagne s’est élevée à 1,4 millions de sièges, soit 690.000 allers et retours, dont 345.000 mis en vente sur le marché français. Quelque 70% de ce volume concerne un trafic de point à point, les 100.000 passagers restant volant en correspondance, dont 60% vers l’Espagne (Baléares et Canaries) et 40% en long courrier (La Havane, Saint Domingue, Lima, Buenos Aires…). Reste que pour faire face à la compression de l’activité, le groupe Globalia prend une série de mesures, notamment des réductions temporaires de salaire. Les pilotes de la compagnie auraient d’ores et déjà accepté des réductions de salaire de l’ordre de 15%. Reste maintenant à convaincre les PNC, mais aussi les autres catégories de personnels du groupe, comme les employés d’agences, de TO, etc. Bref, il y a de la tension dans l’air.
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Sur fond de crise, Air Europa veut rassurer
