Un avion qui effectuait la liaison entre Paris et Charlotte a été détourné mardi dernier car une passagère a indiqué qu'elle avait une bombe implanté dans le corps.
Ce scénario catastrophe a mis en alerte tous les services de sécurité américains.En effet, au Yémen, un artificier d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), aurait développé des engins explosifs chimiques, sans aucune pièce métallique, capables de passer les détecteurs installés dans les aéroports. Selon une quête de l'AFP, il aurait déjà équipé des volontaires de slips dans lesquels l'engin était cousu, caché entre les jambes. Il semblerait que les terroristes travaillent actuellement à l'implantation chirurgicale d'une bombe commandée à distance a révélé sur ABC News, l'ancien chef du contre-terrorisme américain Richard Clarke. Le français Christophe Naudin, criminologue spécialisé en sécurité aérienne et aéroportuaire, confirme à l'AFP que "les services de renseignements rapportent des informations comme quoi des organisations criminelles s'entraînent à ce genre de choses". "L'explosif peut être dissimulé, sans être détectable, sous l'aspect de gel dans des prothèses mammaires de grande taille", ajoute-t-il. La bombe peut aussi "prendre la forme d'un suppositoire explosif", précise Christophe Naudin. "Il s'agit d'un boudin explosif de 40 cm de longueur sur 4 cm de large, qui contient 250 à 350 g d'explosif sous forme de gel ou de pâte avec au milieu un téléphone avec détonateur. On peut faire la même chose par insertion vaginale : le boudin est alors long de 24 cm". Les services de sécurité aéroportuaires recherchent désormais, au moins en Europe et aux Etats-Unis, les passagers dont les cicatrices, l'état de santé ou la nervosité pourraient les trahir.
Transport
Terrorisme : l'angoisse de la bombe humaine
