Le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier a déclaré lundi que "dire la vérité, ça n'est pas tromper", après que les syndicats de la SNCM ont dénoncé avec virulence samedi la perspective d'un redressement judiciaire, la CGT le qualifiant même de "menteur".
""Je crois qu'aucune invective ne peut faire disparaitre la réalité, qu'elle soit économique, juridique ou humaine de cette société. Et dire la vérité ça n'est pas tromper les milliers de personnes qui travaillent à la SNCM, sur la situation de la SNCM", a déclaré M. Cuvillier sur France Inter. Samedi, la CGT des marins avait qualifié M. Cuvillier de "menteur" et de "liquidateur" après que celui-ci a déclaré que "la voie du redressement judiciaire" était "le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM". Le Premier ministre Manuel Valls a soutenu le secrétaire d'Etat dimanche, affirmant qu'il avait "eu raison de dire la vérité". C'est la première fois que l'État, actionnaire à 25% de la SNCM aux côtés de Transdev (66%) et des salariés (9%), envisage publiquement cette option comme une solution aux déboires récurrents de l'entreprise (14 millions de pertes en 2012 - les comptes 2013 n'ont pas encore été publiés - et une double condamnation européenne pour un montant de 440 millions d'euros au total).
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