La Commission européenne a adopté lundi une nouvelle stratégie pour le transport aérien. L'idée est de stimuler l'économie de l'Union, de renforcer son industrie et d'aider l'UE à jouer un rôle prééminent au niveau mondial.
La Commission européenne a donc adopté une nouvelle stratégie pour le transport aérien. Il s’agit de faire en sorte que le secteur européen de l'aviation demeure compétitif et "recueille les bénéfices d'une économie mondiale en évolution rapide" explique la commission dans un communiqué. Pour l'UE, un secteur de l'aviation solide et tourné vers l'extérieur profitera non seulement aux entreprises mais aussi aux citoyens européens, qui bénéficieront d’un plus large choix de liaisons avec le reste du monde, à des prix inférieurs. Violeta Bulc, commissaire européenne pour les Transports explique : "L'aviation européenne est confrontée à plusieurs défis, et la stratégie présentée aujourd’hui définit un plan d’action complet et ambitieux pour que le secteur conserve une longueur d’avance. Elle préservera la compétitivité des entreprises européennes en leur offrant de nouvelles possibilités d’investissement et de nouveaux débouchés commerciaux, ce qui leur permettra de se développer de manière durable. Quant aux citoyens européens, ils bénéficieront aussi d’un choix plus étendu, de prix plus avantageux et des niveaux de sécurité et de sûreté les plus élevés." L'objectif de la Commission est de définir une stratégie globale pour l'ensemble de l'écosystème de l'aviation de l'UE. Dans ce cadre, les priorités sont les suivantes.Un, faire de l'UE un acteur de premier plan dans le domaine de l'aviation internationale, tout en assurant des conditions de concurrence équitables. "Il faut que le secteur de l'aviation de l’UE puisse exploiter de nouveaux marchés en expansion. La conclusion de nouveaux accords dans le domaine de l'aviation avec les pays et régions clés du monde entier constitue un moyen d'y parvenir. Ces accords permettront non seulement d'améliorer l'accès aux marchés mais ouvriront par ailleurs de nouveaux débouchés commerciaux aux entreprises européennes et garantiront des conditions de marché équitables et transparentes, fondées sur un cadre réglementaire clair. Quant aux passagers, ils bénéficieront de liaisons aériennes plus nombreuses et de prix plus avantageux.
Deux, de supprimer les limites à la croissance au sol. La croissance du secteur aérien de l'UE passe principalement par une action sur les contraintes de capacité, d'efficience et de connectivité. La fragmentation de l'espace aérien européen a un coût d'au moins 5 milliards d’euros par an et entraîne des émissions supplémentaires allant jusqu’à 50 millions de tonnes de CO2. Les contraintes en matière de capacités dans les aéroports de l'UE pourraient coûter jusqu’à 818 000 emplois d'ici à 2035. Il est donc temps que l'UE dresse des plans pour faire face à la demande future de transport aérien et éviter la congestion. C'est pourquoi la stratégie insiste sur l'importance d'achever le projet de ciel unique européen et d'optimiser l’utilisation de nos aéroports les plus fréquentés.
Trois, de maintenir des normes européennes élevées. Dans l'intérêt des citoyens et des entreprises de l’Europe, il est essentiel de maintenir dans l’UE des normes élevées en ce qui concerne la sécurité, la sûreté, l'environnement, les questions sociales et les droits des passagers. La stratégie propose des mesures importantes à cet égard, notamment une actualisation des règles de sécurité en vigueur dans l'UE afin de maintenir un niveau élevé de sécurité alors que le trafic aérien continue à croître. En outre, un cadre réglementaire efficace et performant donnera aux entreprises une souplesse accrue pour se développer et rester compétitives à l'échelle mondiale. La Commission s’efforcera également de trouver des moyens d’alléger la lourdeur des contrôles de sûreté et leurs coûts, notamment en recourant à de nouvelles technologies et à une approche fondée sur les risques.
Dans le courant du mois de décembre Violeta Bulc, présentera la stratégie de l'aviation au Parlement européen et au Conseil.