Les salariés de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et de la Compagnie méridionale de navigation (CMN), réunis en assemblée générale samedi 4 janvier, ont reconduit pour quarante-huit heures la grève entamée mercredi.
Le mouvement "a été reconduit à l'unanimité avec toujours plus de grévistes", a expliqué Frédéric Alpozzo de la Confédération générale du travail (CGT-Marins). La compagnie est en proie à d'importantes difficultés de trésorerie et d'actionnariat, à tel point que ses actionnaires, l'Etat (25 %) et Veolia Transdev (66 %), ont étudié la possibilité de la mettre en dépôt de bilan, ce que refusent en bloc les syndicats et constitue le principal motif de leur grève. Ces derniers veulent la mise en œuvre rapide du plan de redressement voté au printemps dernier par les actionnaires, et qui prévoit l'achat de quatre bateaux pour améliorer la compétitivité de l'entreprise. L'entreprise est également sous la menace de deux condamnations européennes, lui demandant de rembourser près de 440 millions d'euros d'aides publiques, jugées illégales par Bruxelles.
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