Alors que le volcan islandais Bardarbunga donne de forts signes d'activité sismique depuis 4 jours et que l'Office de météorologie islandais a fait passer l'alerte destinée aux opérateurs de l'aviation civile européenne de jaune à orange, soit le niveau précédant un déclenchement d'éruption, les autorités françaises se veulent rassurantes et estiment avoir tiré les leçons des précédents épisodes volcaniques islandais.
Le secrétaire d'État chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, explique dans un communiqué que "la France a tiré les leçons des précédentes éruptions volcaniques. Elle travaille en étroite collaboration avec ses partenaires européens et sous l'égide d'Eurocontrol pour améliorer la gestion du trafic dans ces conditions. Les conséquences d'une éventuelle nouvelle éruption sur le trafic aérien pourront être mieux maîtrisées". De fait, les autorités rappellent que depuis la crise du volcan Eyjafjallajökull, en avril 2010, la DGAC demande aux compagnies françaises une étude de sécurité avant d'entreprendre des vols dans les espaces concernés par les cendres. Cette étude de sécurité permet d'évaluer les risques, de choisir les trajectoires, de développer des procédures pour la gestion des opérations concernées et de surveiller les appareils. Un mode opératoire qui avait déjà permis de mieux gérer l'éruption du volcan Grimsvötn, en mai 2011, avec l'annulation de seulement 900 vols, alors que les mêmes principes que ceux qui avaient été appliqués au début de la crise du volcan islandais Eyjafjallajökull de 2010 auraient conduit à annuler environ 10.000 vols.