"Ils nous embêtent", "Ils bloquent les routes", "On ne peut pas aller travailler", "Mais qu'est-ce qu'on y peut, nous?", "De toute façon, ils ne veulent jamais accepter de changement"…
On connaît la chanson. À chaque manifestation de taxis, elle est entonnée par les passants et les conducteurs de voitures qu'on voit au journal télévisé coincés dans les bouchons sur le périphérique. Ce vendredi, c'est pareil, ou presque. Vu que cette fois-ci ce sont les "ennemis", les chauffeurs de VTC, qui ont bloqué les accès aux aéroports et la porte Maillot.Les Uber – dont quelques-uns ont lâché leur ancienne vie de taxi pour le paradis doré de la nouvelle économie dite "collaborative ou de partage"– découvrent le revers de la médaille. Certes, ils sont indépendants et n'ont pas de plaque à payer, mais là, leur "patron" a décidé de réduire le tarif de la course de 20%.
"Si on retire les 20% de commission, 10% de TVA, le carburant, l'entretien du véhicule, etc., on peut arriver à la fin d'une journée de 10 heures à gagner… 20 euros" expliquait sur France Info un chauffeur de VTC vendredi matin. (à écouter ci-dessous)
La liberté a un prix, dit-on. Barbara Ann Berwick, en Californie, a décidé d'y renoncer pour faire reconnaître son statut d'employée d'Uber. La justice californienne lui a donné raison l'été dernier*. Et si tous les VTC en France décidaient de faire la même chose?
*Uber a fait appel de la décision.