Hasard ou opportunité, ce thème ne pouvait pas mieux tomber avec le choix de la destination : le ‘’Cap en Afrique du Sud’’
Jean Noël Lefeuvre, directeur général de Selectour, saisit l’occasion en présentant la destination et les profondes mutations du pays, de faire des parallèles avec les nécessaires évolutions du secteur du tourisme en général et du réseau en particulier.
« L'Afrique du Sud a réussi un retournement d'image spectaculaire, entre la fin de l'apartheid en 1990 et maintenant. Le pays était complètement isolé avec un régime strict à un point inimaginable aujourd’hui. Rendez-vous compte : interdiction en tout genre pour la population noire : de droits de vote, d'accès aux hôpitaux, aux plages, aux bars, aux restaurants, de participer aux compétitions sportives internationales...Existence d’un système d’écoles séparées… Restriction d'accès aux emplois de la fonction publique, aux emplois qualifiés ».
Se donner les moyens de changer notre destin
Quelle était la situation touristique ?
Pas très difficile de comprendre que dans ces conditions, l’économie du tourisme était balbutiante. Jean Noël Lefeuvre va plus loin en déclarant : « les sanctions internationales pour protester contre l’apartheid ont conduit à l’anéantissement total du tourisme ! »
D’où l’immense respect que l’on doit à la personnalité de Nelson Mandela devant ce choix incroyable qu’il a fait, d’avoir choisi la réconciliation plutôt que la revanche. Pour un homme emprisonné pendant 27 ans, ce comportement force notre admiration.
Quelle a été la stratégie de Nelson Mandela ?
Contre l’avis du nouveau gouvernement composé en très grande majorité de noire, Il a imposé sa vision humaniste avec autorité et persuasion. D’aucuns se souviennent de sa fameuse phrase, popularisée par Morgan Freeman dans le film éponyme pour engager son gouvernement à le suivre : ‘’You chose me as a leader, let me lead.’’
Jean Noël Lefeuvre explique : « Pour pousser la population à entrer dans la voie de la conciliation, Nelson Mandela s’est appuyé sur le sport et en particulier avec la coupe du monde de rugby et plus tard avec la coupe de monde du foot. Il lui a fallu tout son charisme et sa volonté de persuasion pour y parvenir. Mais à force d’intelligence et de patience, il y est parvenu. C’est ce tour de force qui lui a permis de recevoir le prix Nobel de la paix. »
Avec la fin de l'apartheid, le pays va s’ouvrir avec une impulsion toute particulière pour le tourisme.
Jean Noël Lefeuvre poursuit : « Nelson Mandela décida de mettre en place une vraie politique de développement touristique d’autant que l’Afrique du Sud se présente comme un pays attractif aussi bien le loisir que pour le voyage d'affaires. »
Cette réalité, qui est aujourd’hui visible, ne serait-ce qu’en observant le développement des compagnies aériennes qui témoigne du gigantesque potentiel économique du continent africain.
Et de conclure pour rebondir sur le congrès : « Aujourd’hui, nous sommes au Cap en Afrique du Sud. Un pays vient de démontrer qu’il est possible de changer son destin. Je ne résiste pas à faire le parallèle avec notre réseau. Non pas pour nous monter en exergue par opportunisme, mais bien pour affirmer qu’on peut changer notre destin, à condition de le vouloir et de s'en donner les moyens. C’est ce que nous allons démontrer tout au long de notre congrès : ‘’Cap sur l’avenir.’’ »
