Turquie
Que voir à Istanbul en court séjour ?
Est-il utile de rappeler que la capitale touristique de la Turquie, à défaut d’être la capitale administrative, est une destination très prisée le week-end ? À trois heures et demi d’avion de la France, Istanbul est proposée en forfait 3 nuits, du jeudi au dimanche (la plupart des musées ferment le lundi et le Palais Topkapi ferme quant à lui le mardi). Tour à tour romaine, byzantine, chrétienne, musulmane et laïque, Istanbul est une ville d’une extraordinaire richesse architecturale où les palais et les édifices cultuels n’ont pas d’équivalent. On choisit Istanbul pour son histoire, ses mythes et son ambiance. Au coeur de cette ville tentaculaire (plus de 11 millions d’habitants), Sultanahmet — classé au patrimoine mondial de l’Unesco — s’impose comme le quartier le plus touristique, car il regroupe les joyaux de l’art civil et religieux. Le palais Topkapi, résidence des sultans jusqu’au 19e siècle, est une succession de cours toutes plus extraordinaires les unes que les autres ; sans oublier le harem qui mérite à lui seul plusieurs heures de visite. Aya Sofya, dénommée Sancta Sophia en latin et Haghia Sofia en grec, est le symbole du cosmopolitisme turc. Basilique au VIe siècle, elle est devenue mosquée au XVIe siècle avant qu’Atatürk ne décide, en 1935, d’en faire un musée. Grâce à ses coupoles flanquées de minarets, c’est un monument facile à repérer presque autant que la mosquée Bleue. Avec ses six minarets et sa cour intérieure, c’est la plus grande de toutes les mosquées ottomanes. À Istanbul, on pourrait presque découvrir la ville à travers l’histoire des mosquées. Sinan, l’architecte de Soliman le Magnifique, construisit un grand nombre d’édifices civils et religieux dont la célèbre Süleymaniye nichée au coeur du bourdonnant quartier de Tahtakale. Entre les musées, les églises (dont la célèbre Saint-Sauveur-in-Chora avec ses magnifiques mosaïques byzantines), les hammams incrustés de marbres colorés, le choix est infini mais le temps presse et il ne faut pas partir d’Istanbul sans faire une croisière sur le Bosphore (préférer le vendredi, plus calme), à la rencontre des yali et des palais.