La restauration revient au centre des préoccupations du train

Depuis que les Français voyagent en masse, ils vilipendent bien plus volontiers "les sandwichs SNCF" que les plateaux repas à bord d'un avion. Conscient de la mauvaise image de ce service, les transporteurs ferroviaires font actuellement de gros efforts pour améliorer et diversifier les menus, pas toujours sans conséquence sur le prix. Sur les TGV, la nouvelle carte 2006 concoctée par la Compagnie des Wagons-lits qui gère la restauration à bord, arrive peu à peu aux comptoirs. La SNCF et son prestataire revendiquent désormais 56 références. Pour les plus exigeants, deux menus (presto et alto) apparaissent avec la possibilité de service à la place, comme cela se fait désormais à bord des Eurostar ou des Thalys en première classe. Enfin, des recettes signées Joël Robuchon arrivent. Sur l'iDTGV, la carte est également revue depuis le début du mois. De plus, le train low cost revisite un concept de restauration déjà bien ancien et encore en vigueur sur certaines lignes, le chariot restauration. Mais à bord de ce train estampillé "tendance", ce type de vente est couplé à la location de jeux vidéo, de lecteur et de disques DVD, de lecteurs MP3 et à la vente de magazines. Ces nouveaux produits sont d'ailleurs désormais disponibles à bord des TGV classiques au Kiosque. L'effort ne se limite pas à l'Hexagone. Elipsos, le train franco-espagnol, mise également beaucoup sur la qualité de sa carte
pour attirer une clientèle plus sensible à l'instant du voyage. Ainsi, le train hôtel Elipsos va recomposer à partir du 15 avril le menu servi dans la voiture-restaurant avec un choix de six entrées, cinq plats et cinq desserts pour un prix moyen de 24 euros. Parallèlement, la marque détenue à égalité par la SNCF et la Renfe, lance sa carte avec un nouveau service à bord et une nouvelle présentation de table. Alors que la course à la vitesse faisait croire que le temps dans le train n'existait plus, il est aujourd'hui revalorisé par les transporteurs.