Les manifestants thaïlandais, qui se heurtent à l'armée autour de leur camp retranché à Bangkok, ont demandé en vain dimanche des négociations sous l'égide de l'ONU, après trois jours d'affrontements qui ont fait au moins 31 morts.Nous demandons des discussions avec les Nations unies comme médiateur", a indiqué Kokaew Pikulthong, un des leaders des manifestants.
"Nous demandons que le gouvernement arrête de tirer et retire ses soldats". Le pouvoir a immédiatement refusé. "Aucun gouvernement n'autorise une organisation à intervenir dans ses affaires intérieures", a rétorqué Panitan Wattanayagorn, son porte-parole. Depuis vendredi, ces violences ont coûté la vie à 31 personnes, toutes des civils thaïlandais, et 230 blessés dont six étrangers. Le bilan humain total s'élève à 59 morts et environ 1.700 blessés depuis mi-mars. Le regain de violence des derniers jours inquiétait de plus en plus les pays étrangers. Les Etats-Unis ont été les premiers à ordonner samedi l'évacuation du personnel non essentiel de leur ambassade et à déconseiller aux Américains de se rendre dans le royaume.
Destinations