Les autorités de la Polynésie française l’ont annoncé mercredi 15 octobre, le stade épidémique est atteint sur le territoire. Moins de six mois après l’apparition du premier cas, trois malades sont hospitalisés, 59 cas sont identifiés et 200 autres sont "suspects".
Cela fait une semaine que le virus du chikungunya a été identifié dans le sud de Tahiti, à Teva i Uta, sur 15 personnes. Depuis, le nombre de cas a quadruplé et l’épidémie –puisqu’il faut l’appeler ainsi désormais– concerne d’autres îles : Tubuai, Raiatea et l’atoll d’Apataki. A Tahiti même, le virus est présent dans onze communes du sud et de l’est.Tahiti est donc passé en niveau d’alerte 4, ce qui veut correspond à une épidémie à savoir "une maladie acquise par un nombre relativement élevé de personnes dans une région donnée durant un intervalle de temps relativement court" ainsi que la définit l’OMS.
Le chikungunya se traduit par une fièvre, des maux de tête, des courbatures ou des douleurs articulaires touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges)
Il est recommandé de mettre du répulsif (voir liste du ministère de la Santé français) et de porter des vêtements longs (pantalon et chemise) ainsi que des chaussures fermées. Les habitants sont aussi invités à détruire les gîtes larvaires (gouttières, cache-pots).
Selon Tahiti Infos, un premier cas avait été importé en Polynésie le 28 mai par une personne revenant de Guadeloupe. Les mesures prises avaient apparemment enrayé la propagation du virus. Cette fois encore, il s’agit de pulvériser un insecticide.
La Polynésie a connu deux autres épidémies depuis début 2013 : la dengue qui depuis février 2013 aurait concerné jusqu’à 32.000 cas d'après Tahiti Infos. Et la fièvre zika, pour laquelle l’estimation est de 45.000 cas entre novembre 2013 et avril 2014. Comme le chikungunya, elles ont pour vecteur le moustique tigre (aedes aegypti, photo).